Qui aura la chance d’admirer les papillons ce printemps ? Pour ceux qui ont un jardin , il faut laisser de bonnes touffes d’orties (en général bien ensoleillées, ou mi ombre) pour espérer voir les plus colorés.
Les papillons d’avril
Des espèces facilement et visibles partout y compris dans les jardins – et les plantes nourricières des chenilles, sans lesquelles ifs n’existeraient pas !
Les vanesses
Le Paon-du-jour Nymphalis io, avec ses ocelles de paon sur chaque aile. Il passe l’hiver dans les caves (ci-dessous), greniers ou creux d’arbre et ressort donc dès les premiers beaux jours. Le revers de ses ailes le camoufle complètement.
Plante nourricière : l’ortie
Le Vulcain Vanessa atalanta, l’amiral rouge pour les anglais, à cause de ses galons au coin de l’aile.
Il est normalement migrateur, remontant du Sud de l’Europe et donc arrivant un peu plus tard. C’est la théorie, avant les hivers plus doux ; il y a deux hivers j’ai trouvé un vulcain posé contre un tronc en sous-bois, en hivernage, et le spécimen photographié est tout neuf (voir les reflets irisés
qui forme un voile un peu bleuté au coin de l’aile gauche sur la photo), ce qui signifie que la chrysalide a passé l’hiver, et que l’adulte en est sorti aux beaux jours.
Plante nourricière: l’Ortie.
Le Robert-le-diable Polygonia c-album, de couleur
fauve avec le rebord des ailes tout découpé.
Plante nourricière : l’Ortie.
Tout un groupe d’espèces de vanesses sont dans des tons de bruns-orangé, volant surtout l’été, et des chenilles se nourrissant d’herbes (graminées).
Le Tircis Pararge aegaria (marron avec des tâches crème) est un peu à part, il sort de sa chrysalide tôt dans l’année, et vit beaucoup à l’ombre, dans les sous-bois et jardins ombragés, où il défend activement sa tache de soleil-territoire. On le voit peu se nourrir (sauf là en début d’année où je n’arrêtais pas de le voir butiner).
Plante nourricière : les graminées
Les piérides
Des espèces facilement et visibles partout y compris dans les jardins – et les plantes nourricières des chenilles, sans lesquelles ils n’existeraient pas !
Le Citron Gonepteryx rhamni, avec ses ailes d’elfe et sa couleur jaune citron (pour le mâle, la femelle est blanc verdâtre et confondue avec les autres piérides). Un des rares papillons â passer l’hiver à l’état adulte, caché dans la végétation dense (ci contre un mâle en plein hiver sous des feuilles de lierre au pied d’un arbre), et donc aussi les premiers à ressortir dès février.
Plante nourricière : le nerprun et la bourdaine, deux arbustes discrets.
L’Aurore Anthocaris cardamines, avec son soleil qui se lève au coin de l’aile – chez le mâle, la femelle est toute blanche mais avec le revers des ailes postérieures également moucheté.
C’est la chrysalide qui passe le temps de mai à avril de l’année suivante, elle est bien camouflée en épine ou rameau cassé sur un arbuste.
Plantes nourricières : la cardamine des prés, l’alliaire, la monnaie du pape.
Les piérides blanches, piéride de la rave et du chou Pieris rapae et P. brassicae. Toutes blanches avec des taches noires.
Plante nourricière : différentes crucifères et notamment celles du potager.
Les P’tits bleus (lycènes bleus)
L’Azuré des nerpruns Celastrina argiolus, le seul p’tit bleu aussi
précoce, tout pâle, qui volette le long des haies et des boisements.
Attention fin avril les petits bleus des pelouses, bleu plus intense,
avec de plus grandes de tâches au revers des ailes (ci-dessous)
arrivent aussi. Plantes nourricières : Nbreux arbustes (lierre,
houx, nerprun … )
Azuré de la bugrane
Polyommatus icarus